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15:31, 14 ноября 2022

Suite a mon post dans le financement des festivals, un jeune blogueur m’a mis au defi.


Suite a mon post dans le financement des festivals, un jeune blogueur m’a mis au defi.

Vincent Geloso publie concernant son site un propos condamnant le financement des activites culturelles. Je lui repondrai au cours des prochains jours et il repondra egalement au texte qui suit. Cela ne vous empeche absolument aucun le commenter entre-temps…

Je n’aime jamais des subventions. Au meilleur des mondes et dans des conditions ideales marketing il n’y en aurait pas, ni dans la culture ni dans d’autres secteurs. Seulement voila, nous ne vivons nullement dans un marche ideal et la culture n’est nullement une « marchandise » tel les autres. Un point de vue puriste spdate appli rencontre et dogmatique sur cette question aurait quant a moi des consequences economiques, culturelles, sociales et politiques qui ne valent bien juste nullement le cout des aides accordees a ce secteur.

Resumons brievement l’intervention gouvernementale.

L’Etat reste lui-meme 1 joueur via l’entremise des societes d’une Couronne et d’Etat (Radio-Canada, l’ONF, Tele-Quebec) et il intervient par rapport i  la reglementation (quotas pour la chanson francophone, regles sur la propriete des medias, obligations pour les cablodistributeurs de creer des fonds pour la production). Mes gouvernements subventionnent egalement les industries culturelles par l’entremise de programmes d’aide particuliers Afin de la television et le cinema, des magazines, le disque, certains evenements et festivals ainsi que les musees et les institutions comme l’OSM ou l’Opera de Montreal. Ils ont aussi adopte des mesures fiscales (credits d’impots) pour soutenir le secteur.

Y aurait-il une veritable composition canadienne en cinema et en television sans l’aide de l’Etat ? Je ne le crois nullement. Meme avec des subventions, il est complexe de concurrencer la quantite, la qualite et l’accessibilite une production americaine. Sans subventions, c’est carrement impossible. Le marche americain est 13 fois plus gros que le marche canadien anglais ce qui permet a les voisins de produire a gros budget et d’exporter a discount des series comme CSI ou Beautes Desesperees. Laisser aller le marche tel bon lui semble, c’est se condamner a ne consommer que des produits americains. Ceux qui veulent liberaliser totalement votre marche ne font aucune difference entre une serie televisee et un pantalon. Moi, j’en vois une !

Notre production quebecoise pourrait etre aneantie par la suppression des aides gouvernementales.

Pour attirer des auditoires consequents, il faut y mettre le prix. Prenons la serie Mes Boys qui coute 450 000 dollars la demi-heure. Radio-Canada ne dispose que de six minutes Afin de vendre une publicite et ne peut gui?re obtenir Afin de ces pubs environ 20 000 dollars les 30 minutes. Faites le calcul, impossible de produire une telle serie sans aller chercher plus de 210 000 dollars par emission Plusieurs rediffusions, des commandites, du placement de produit et des sommes provenant du Fonds canadien Afin de la television et des credits d’impots federal et provincial. Et, malgre l’ensemble de ces acrobaties fiscales et comptables (j’ai travaille pendant un an dans votre secteur), le financement d’une ?uvre documentaire ou de fiction attrayante reste de plus qui plus est Complique.

Mes Boys ne semblent peut-etre jamais le meilleur exemple d’une culture quebecoise qu’il faut tant preserver et soutenir, mais retenons que sans les programmes gouvernementaux toute creation originale susceptible de sublimer aupres du grand public des ?uvres et les artisans canadiens et quebecois est impensable.

Ne pas financer la culture, i§a souhaite dire qu’il faut faire en television bon marche qui n’offre que des productions etrangeres traduites. Au nom de la purete ideologique, on peut tomber sur que c’est tres vilain de subventionner la culture et se contenter des reprises des Joyeux Naufrages (apres tout votre emission n’a que 40 ans…) Est-ce votre que nous voulons ?

Il n’y aurait pas de cinema canadien sans les programmes gouvernementaux. Mes magazines americains domineraient le marche canadien sans les programmes d’aides (j’ai ete editeur de magazines pendant beaucoup de annees).


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